• 7 clés pour de meilleures décisions

    On estime que les dirigeants d’entreprises prennent des milliards de décision à tous les ans ...et que la plupart d’entre elles pourraient être meilleures.

    Un enjeu réel

    Les enjeux d’une mauvaise décision ne sont que trop réels car elles sont le plus puissant outil à la disposition des gestionnaires pour leur permettre de réaliser des choses.

    Établir des objectifs (un autre outil du gestionnaire) ne comprend que des aspirations; ce sont les décisions qui conduisent l’action. Et en général les gens font ce qu’ils décident de faire. Heureusement il y a des façons simples de prendre de meilleures décisions, avec consistance, à l’aide des pratiques et technologies de l’économie comportementale.

    Une étude récente démontre que les gestionnaires qui utilisent les meilleures pratiques décisionnelles obtiennent les résultats visés 90% du temps, et 40% les dépassent (par comparaison les meilleures pratiques d’établissement des objectifs n’aident les décideurs à atteindre les résultats voulus que 30% du temps). D’autres études démontrent que des pratiques décisionnelles efficaces augmentent le nombre de bonnes décisions par un facteur de 6 et réduisent les échecs de près de la moitié.

    Bien que le potentiel d’utilisation des meilleures pratiques décisionnelles soit grand, plusieurs organisations ne l’utilise pas. Une étude de 500 exécutifs montre que seulement 2% d’entre eux utilisent les meilleures pratiques en la matière et peu d’entreprises ont en place des systèmes de mesure et d’amélioration des décisions.

    Les causes

    Pour combler cet écart entre pratique et meilleure pratique il faut savoir pourquoi il existe.

    Une cause est historique. Pendant longtemps la prise de décision en affaires a été perçue plus comme un art qu’une science. Cela, en partie, parce les décideurs avaient accès à relativement peu d’information précise. Peu d’outils de décision étaient utilisés; la liste des pour et contre, popularisée par Benjamin Franklin est probablement la plus commune et elle a 250 ans. Et, malheureusement, la science économique du 20e siècle était basée sur la théorie que les gens prennent toujours une décision parfaitement rationnelle lorsque fournis avec de la bonne information, une théorie qui s’est avérée au mieux imparfaite, sinon complètement fausse, telle que l’a démontré la révolution de l’économie comportementale développée par le prix Nobel Daniel Kahneman.

    Ce qui nous amène à la deuxième cause: la psychologie. La réalité est que nous sommes prévisiblement irrationnels. Les économistes comportementaux ont mis à jour une gamme de raccourcis mentaux et de biais cognitifs qui déforment nos perceptions et nous font ignorer de meilleurs choix.

    La plupart des décisions d’affaires se font collaborativement et la rechercher de consensus aggrave nos biais individuels. De plus, la plupart des décisions d’affaires se faisant avec le stress d’une grande incertitude nous avons souvent recours à notre instinct et à nos intuitions pour réduire notre inconfort mental. Décider est un travail demandant; il y a une forte impulsion émotionnelle à juste le faire et passer à autre chose.

    Une dernière cause est la technologie. Les logiciels d’entreprise ont numérisé de nombreuses tâches de gestion au cours des 40 dernières années. Ce virage a posé les fondations d’une meilleure prise de décision, mais le processus n’est pas fini. L’économie comportementale montre que fournir plus d’informations complexes et ambiguës n’aide que très peu les gestionnaires et leurs équipes à relever les principaux défis auxquels ils font face afin de prendre de meilleures décisions. Par conséquent les entreprises ne peuvent drastiquement améliorer leur processus de décisions simplement en implantant de grands logiciels comme SAP, Oracle, Salesforce, etc.

    Alor, que faire? 

    Une approche en sept points

    Au cours de centaines d’expériences conduites auprès de dizaines de milliers de décideurs il a été démontré que la meilleure approche de prise de décision peut se résumer à une simple liste en sept points. Toutefois il est important de se rappeler que de comprendre les items sur cette liste ne suffit pas; il faut l’utiliser ,car nos biais ne disparaitront pas juste parce qu’on sait qu’ils existent. Donc, chaque fois qu’une décision doit être prise, suivez ces étapes afin de contrecarrer vos biais naturels:

    1. Couchez sur papier cinq objectifs ou priorités déjà établis qui seront affectés par la décision. Se concentrer sur ce qui est important aidera à éviter le biais de rationalisation ou d’inventer des raisons pour justifier le choix après coup . 

    2. Écrivez au moins trois, idéalement quatre, ou plus, autres alternatives réalistes. Cela peut demander un peu d’effort et de créativité, mais aucune autre pratique n’a de plus grand potentiel d‘amélioration que d’étendre vos choix possibles. 

    3. Décrivez quelle information la plus importante vous manque. Nous courons le risque d’ignorer ce que nous ne connaissons pas parce que nous sommes distraits par ce que nous savons, en particulier dans le monde riche en information d’aujourd'hui. 

    4. Documentez l’impact que votre décision aura dans un an. Raconter une courte histoire sur le résultat attendu de la décision vous aidera à identifier des scénarios similaires qui pourraient vous fournir une perspective utile. 

    5. Mettez à contribution une équipe d’au moins deux, au plus six, parties prenantes. Obtenir plus de points de vue réduira vos biais et réduira la résistance au changement; mais plus le groupe est grand et plus le rendement décroit. 

    6. Documentez ce qui a été décidé, ainsi que comment et pourquoi le groupe supporte cette décision. Cela cimente l’engagement et établit une base de mesure des résultats. 

    7. Programmez un suivi dans un mois ou deux. On oublie souvent de le faire, surtout quand ça tourne mal et on manque une opportunité de faire des corrections et d’apprendre. 

    Certaines recherches montrent que les décideurs qui suivent régulièrement ces sept règles sauvent des dizaines d’heures de discussion, prennent leurs décisions des dizaines de jours plus tôt et améliorent leurs résultats de 20%.

    Voilà donc une recette simple de performance décisionnelle. Elle est plus réaliste que la théorie classique de la rationalité parfaite et reconnaissante du fait que notre psychologie nous conduit parfois dans le mauvais chemin. Un outil à la fois simple et convivial, aux impacts potentiellement énormes.

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    BON AUTOMNE...ET PRENEZ DE BONNES

    DÉCISIONS 

     

     

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